Témoignage Sirine Borji
PROJET : ASSOCIATION SPV FELANA À ANTSIRABE (MADAGASCAR)
Il y a 4 ans j’ai entamé un voyage qui a changé ma vie. Oui, ça fait longtemps mais je viens de réaliser que c’était le voyage que j’ai fait grâce au SVI qui a donné ce que je suis devenue aujourd’hui.
En 2017, je devais réaliser un stage de master 1 dans l’enseignement. Je nevoulais pas avoir un stage ennuyeux dans une classe classique en France, avec un système que je connaissais déjà. Je voulais vraiment lier l’utile à l’agréable en me sentant vraiment importante dans le lieu auquel j’allais enseigné. En commençant mes recherches, j’ai tout de suite pensé à un volontariat à l’étranger et c’est la que j’ai été totalement émerveillée par les retours des volontaires du SVI. C’est ça ! C’est la que je veux aller !
Madagascar, un pays incroyablement beau mais terriblement pauvre. Cette petite association appelée SPV Felana à Antsirabe voulant redonner de l’espoir aux jeunes malgaches et leur familles démunies m’avait vraiment touchée. Avec la confiance de Luc et Haja, j’ai enseigné le français à tous les niveaux et j’ai pu créer une chorégraphie de fin d’année avec quelques volontaires courageux et pas timides . Les voir s’éclater, s’amuser, s’intéresser, questionner, apprendre, s’entraider… c’était ça le bonheur. J’ai fais la rencontre de formidables bénévoles avec qui j’ai encore contact. On se soutenait, s’amusait, organisait des petites soirées avec quelques malgaches de l’association. Teddy était d’ailleurs un de mes « chouchous », il m’adorait, m’appelait « maman » et était très mature pour son âge. On est d’ailleurs toujours en contact via Facebook et on se manque beaucoup jusqu’à aujourd’hui. Il a d’ailleurs réussi ses études au lycée et me la directement fait savoir. Je suis trop fière de lui!
Pourquoi vous envoyer tout cela maintenant ? Car aujourd’hui je suis en Australie depuis près de deux ans maintenant. Je viens tout juste de réaliser que si je n’avais pas fait ce voyage à Madagascar, je n’aurais jamais fait un aussi grand pas vers le bon du monde. Non seulement, j’ai vu à quel point un rien peu rendre heureux, que seulement des moments de partage et de l’attention peuvent faire oublier la difficulté pendant un moment, juste le temps de s’évader un peu. Je me suis rendue compte à quel point nous sommes matérialistes quand on reste dans son petit confort et que l’on ne s’ouvre pas au monde. Avec le matériel, nous sommes quelqu’un aux yeux de la société, mais sans humanisme, nous somme rien aux yeux de nous-mêmes. Et pour ma part je préfère sacrifier le matériel plutôt que mon bien-être et celui des autres. Je ne dis pas que je peux sauver le monde mais je voudrais juste réussir à donner le sourire à n’importe qui que ce soit autour de moi. Un rien compte.
Aujourd’hui, j’ai pu m’ouvrir au monde et traverser le bon du monde. Je me cherche encore mais je me sens brave, courageuse, responsable et sensible aux bien-être des autres.
Je suis rentrée de ce voyage de Madagascar en pleurant tout le long des 10h de vol. C’était terrible! Aujourd’hui j’en souris et je vous en remercie.
J’espère de tout cœur que les autres bénévoles qui ont suivi ont bien pris soin de cette grande famille car ils le méritent.
Portez-vous bien en cette période difficile et j’espère que vous continuerez à propager des volontaires partout dans le monde car rien ne vaut mieux que le bonheur apporté d’ici et d’ailleurs.
Je compte sur vous pour propager mon message!