GRETA THUNBERG : UN ENGAGEMENT AU CLIMA(T)X
Le mardi 23 juillet dernier, la jeune suédoise s’est exprimée devant cent cinquante députés à l’Assemblée Nationale de Paris. L’occasion pour l’équipe du SVI de revenir sur le parcours de cette militante chère à nos cœurs engagés.
PRENDRE CONSCIENCE DE L’URGENCE
L’odyssée Thunberg, c’est l’histoire d’une jeune femme au visage poupin, à mi-chemin entre Fifi brindacier et Heïdi. Pourtant, l’innocence de son enfance paraît bien loin au regard de son parcours déjà édifiant.
Consciente du réchauffement climatique depuis l’âge de huit ans, en août dernier, Greta décide d’entamer une grève pour le climat. Un jour par semaine, elle sèche les cours et s’installe devant le parlement suédois armée d’une pancarte Grève pour le climat. D’abord seule, elle est vite rejointe par d’autres compatriotes de son âge avant de fédérer la jeunesse du monde entier en
appelant à une mobilisation générale pour le climat. De Bruxelles, à Paris, en passant par Madrid ou Toulouse, soixante-dix mille élèves issus de deux cent soixante-dix villes entendent son cri de colère et prennent aussitôt part aux vendredis pour l’avenir selon le quotidien anglais The Guardian, « We have to change » (nous devons changer, Ndt), martèle-t-elle, désemparée à la lecture des conclusions du rapport du GIEC, le Groupe International sur l’Évolution du Climat et de celles des Accords de Paris. « What we do or don’t do right now, me and my generation can’t undo in the future”, prévient-elle dans l’une de ses interventions dans le cadre d’un TED show. Son message est limpide : pour notre avenir et celui de nos enfants, nous devons agir maintenant.
L’ICÔNE D’UNE GÉNÉRATION
« Cessons de nous répandre en discours frivoles, il nous faut des actions plus que des paroles ! » clame Racine dans Iphigénie, c’est ce que répète Greta partout où elle va… et des rues de Stockholm aux amphithéâtres de Katowice, en Pologne, il n’y a qu’un pas… ou plutôt quelques quais de gare, puisqu’il est hors de question pour Greta de prendre l’avion, qu’elle juge trop polluant. C’est là qu’en décembre dernier, la jeune suédoise a prononcé un discours coup de poing lors de la COP 24 (24e édition de la Conférence des Parties à la Convention sur le changement climatique). Le regard empli d’une indéfectible détermination, elle interpelle les grands de ce monde sur leur refus de voir la réalité en face et sur le monde qu’ils laisseront à leurs descendants s’ils ne font rien. Partagé sur les réseaux sociaux du monde entier et re-twitté le jour même par l’ex-candidat aux élections présidentielles américaines Bernie Sanders, celui-ci est bientôt vu par trois millions de personnes.
Depuis cette intervention, Greta Thunberg est comme prise dans un tourbillon. Les médias du monde entier s’emparent du phénomène Thunberg. Tantôt invitée aux Nations Unies ou hissée en couverture du magazine Times qui la classe parmi les cent personnalités les plus influentes de 2019, la jeune suédoise devient incontournable… pour le meilleur et pour le pire.
UNISSEZ-VOUS DERRIÈRE LES SCIENTIFIQUES !
Greta est encouragée et même récompensée pour son engagement. Elle s’est d’ailleurs vue décernée le prix de la Liberté à Caen, en Normandie, le 21 juin dernier. Cette distinction met en avant son jeune âge puisqu’elle est destinée à des jeunes de 12 à 25 ans ayant agi en faveur de la liberté. Libres, ces détracteurs le sont tout autant lorsqu’il s’agit de dénoncer une lutte que certains parlementaires jugent vaine. Qualifiée de fée clochette par Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat ou de Jeanne d’Arc du climat par Jordan Bardella, député Rassemblement National à l’Assemblée Nationale, la jeune militante ne se laisse pourtant pas démonter : « Vous n’êtes pas obligés de nous écouter, après tout… nous ne sommes que des enfants. Cependant, je vous demande de vous unir derrière les scientifiques. » clame-t-elle sans faillir.
Devant une telle urgence, nous, au SVI, marchons derrière Greta et donnons du sens à la devise belge, l’Union fait la force. L’important dans l’engagement, celui de Greta ou un autre, c’est la force de conviction que l’on y investit. Alors OUI, continuons de tirer la sonnette d’alarme, d’agir en faveur d’un monde meilleur. Reprenons d’ailleurs en conclusion les paroles de la fée clochette, au mépris de ceux qui s’en moquent : « Pour que la vie soit un conte de fées, il suffit simplement d’y croire »
ET TOI, QUEL EST TON ENGAGEMENT ?
Viens nous en parler ! Le SVI donne la voix à ses volontaires pour que, comme Greta, votre engagement en inspire d’autres !
Envoie-nous un mail à [email protected] !
– Juliette Le Maguer